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La Newsletter #4 Slota est là !!

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La Newsletter #4 Slota a pris son envol pour atterrir dans vos boites e-mail afin de vous éclairer sur les tendances du marché et sur votre partenaire taxi préféré. Si vous n’avez pas eu la chance de la recevoir, vous pouvez avoir accès à notre article principal « TAXI-VTC : un avenir (commun ?) en question » présent plus bas sur cette page.

 

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Bonne lecture !

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Si le secteur du Taxi a retrouvé des couleurs depuis plusieurs mois, son retour aux affaires & sa montée en puissance numérique ne permettent pour autant pas un optimisme béat pour la profession. En effet, le contexte réglementaire & social – entre Gilets Jaunes & Loi LOM – pourrait nous offrir un nouveau chapitre dans le conflit entre Taxis & VTC. Mais les enjeux sont peut-être bien plus larges que ceux actuels du seul T3P…

 

Un cadre législatif…évolutif !

 

Malgré 10 ans de batailles réglementaires, de grèves, de lois… le secteur du T3P ne peut toujours pas se targuer d’une situation optimale entre les activités Taxis & VTC. La « Loi Novelli » du 22/07/2009 pour « le développement et la modernisation des services touristiques » avait introduit un cadre légal pour l’activité de VTC. Peu contraignant, ce texte avait davantage crispé la profession des Taxis lorsqu’Uber a débarqué en 2011 avec son application Mobile et les nouveaux usages qu’elle offrait. La concurrence n’était plus « statutaire » mais « technologique » puisqu’aucun acteur du Taxi ne disposait des compétences & du parc de chauffeurs nécessaires pour développer une application de réservation via géolocalisation. Le conflit entre les 2 activités devenait alors global et le gouvernement de l’époque tentait de répondre par deux fois avec les « Loi Thévenoud » en 2014 & « Loi Grandguillaume » en 2016.

Sans redétailler chacune de ces lois, elles ont permis, l’une après l’autre, de remettre (un peu) d’ordre dans la régulation de ces 2 activités ainsi que dans les conditions d’accès aux 2 professions. On peut citer pêle-mêle comme mesures principales : les forfaits Aéroports & le TPE obligatoire pour les Taxis, la fin du statut LOTI et la réglementation partielle des plateformes pour les VTC, l’harmonisation de l’examen théorique entre Taxis & VTC, etc… La guerre économique & commerciale a d’ailleurs battu son plein entre les acteurs durant cette période ; la durée de vie de certains acteurs en attestant. Cependant, les principales conséquences de ces lois successives – Grandguillaume notamment – ont surtout impacté l’accès à la profession de Taxi-VTC avec le nombre de chauffeurs potentiels sur le marché.

 

Un retour en force…numérique !

 

Le principe du service VTC, au-delà d’un prix compétitif (à l’époque !), était la réservation en temps réel et géolocalisée d’un véhicule de transport. L’avantage concurrentiel se trouvait également dans la possibilité de payer via l’application avec une durée & une estimation du prix dès le début de la course. Dès lors que les acteurs du Taxi se sont mis à la tâche pour offrir des solutions numériques à leurs clients (usagers + chauffeurs), les parts de marché VTC ont reculé au profit de celles des Taxis.

Le PDG de Chauffeur Privé – Yan Hascoet – annonçait en 2018 « assurer 99% de la demande » avant la Loi Grandguillaume contre seulement « plus de 90% » depuis son entrée en vigueur. La perte de chauffeurs VTC avait été estimée à 25% par Uber en janvier 2018 par exemple. Couplé à la fin du statut LOTI, ce rattrapage numérique s’inscrit dans un regain d’intérêt vers la profession de Taxis qui ont comblés leur retard en termes de service.

Sur le marché français, les sociétés AlloCab & Tako se sont positionnées sur ce segment avec 2 modèles distincts. Tako offre une application gratuite pour les chauffeurs en prélevant 90 centimes de chaque course payée via l’application. Tandis qu’AlloCab garde son modèle VTC avec un pourcentage prélevé en fonction du prix de la course. Restait G7 avec sa flotte de chauffeurs et sa Radio historique pour se mettre à la page. L’application G7 a été développée en reprenant les standards de l’application Uber afin de concurrencer les VTC sur leurs terrains. Sans compter sur l’Etat et la création de sa plateforme « le.taxi » : « un registre numérique mis à disposition gratuitement par l’Etat qui permet à des applications partenaires de proposer des taxis à leur clientèle, partout en France. ». Il s’agit d’une interface de programmation à laquelle peuvent se connecter les chauffeurs dans différentes villes.

La problématique est néanmoins l’absence d’un fichier national des Taxis qui permettrait de massifier l’offre via une porte d’entrée unique. C’est la limite actuelle de cette solution puisque sa pertinence dépend d’un certain volume de taxis connectés. G7 s’en sort par exemple bien mieux avec sa flotte de chauffeurs issues de la Radio, encore plus après avoir absorbé Taxis Bleus. En effet, G7 est absent du dispositif car ne souhaitant pas partager sa base de clients avec les autres acteurs. Il propose ainsi de se connecter via une application tierce et 30 € supplémentaires par mois mais n’effectue aucun renvoi de courses vers d’autres sociétés. Attention à ce que le marché du taxi numérique ne ressemble pas « trop » à celui des VTC avec un mastodonte et des petits acteurs… On a vu où cela pouvait mener…

 

Des VTC qui veulent… devenir Taxis ?

 

Pendant que les Taxis comblaient leur retard sur le segment numérique, les VTC sont passées à l’offensive… dans les revendications ! Depuis plusieurs mois, les mouvements de contestations se sont multipliés et la liste des demandes s’est nettement allongée entre avantage fiscal sur le carburant (détaxe), tarif minimum VTC, autorisation de maraude, accès aux voies réservées, etc…

Au-delà de la requalification de leurs statuts & contrats de travail, un véhicule « identifiable », une augmentation du tarif horokilométrique & des frais d’approche ainsi qu’un numerus clausus sur les Cartes Pro VTC en Île-de-France font partie des dernières requêtes formulées par les VTC. La question du transport de malades & PMR (Personne à Mobilité Réduite) se pose également, notamment en région parisienne où Valérie Pécresse – Présidente Région Île-de-France – souhaite mutualiser Taxis, VTC, Transport Sanitaire & Transport des PMR afin d’avoir une « offre de mobilité dédiée » …

Si certaines de ces doléances se retrouvent dans la « Loi LOM » et seront peut-être tranchées en leur faveur, on peut se demander simplement : pourquoi ne pas devenir Taxi au lieu de réclamer tous ses avantages ?

 

Loi LOM : une avancée…ou pas ?

 

C’est dans ce contexte économique & réglementaire incertain que le Sénat a adopté la « Loi LOM » avant son passage en juin à l’Assemblée Nationale. Cette loi comporte d’ailleurs de nombreux sujets « sensibles » pour les parties prenantes, et notamment les Taxis. Entre la mobilité en zone rurale en question, l’ouverture des voies réservées ou les futures problématiques d’open data avec l’API le.taxi, la « Loi LOM » impacte l’ensemble de la chaine de mobilité et de ses acteurs. Elle n’est – à ce jour – ni rassurante, ni positive pour l’activité des Taxis et va engendrer à coup sûr des mouvements de contestation. Les objectifs visés par tous ces ajustements sont louables pour certains mais ne règlent pas les questions « d’équilibre concurrentiel » ou « d’accès à la profession » entre l’activité des Taxis et celle des VTC. C’est pourquoi il sera indispensable de mesurer les impacts de cette réforme sur les différents modes de transports afin d’apaiser un secteur créateur d’emplois & déterminant pour l’attractivité touristique du pays…

 

D’un point de vue international, la contestation des Taxis est en hausse et on retrouve des actions de manifestation aussi bien au Québec qu’en Allemagne suite à certaines mesures jugées négatives pour leur profession. A l’heure du Digital, des taxis volants et en attendant les véhicules autonomes, la Mobilité urbaine devient plus que jamais multimodale et se doit d’être anticipée. L’avenir à moyen terme des deux segments Taxis & VTC sur un marché en train de se globaliser se joue peut-être plus qu’on ne le croit dans les prochains arbitrages réglementaires… A méditer…